mardi 9 mars 2010

Ambiance

La machine à laver la vaisselle ronronne. TSF Jazz fait défiler ses flux mous. Les enfants ont bien mangé. On a bien ri. Jusqu'ici : aucune insolence. C'est dur de mourir au printemps, chantait Brel. C'est dur d'être insolent toujours, et Bastard de surcroît. C'est jamais donné. Pas grand chose qui soit donné! Faut aller le chercher, l'arracher, le prendre, parfois de haute lutte. Pour ça que j'aime le rugby. Le sexe aussi. C'est pas toujours gagné. Faut déborder un peu... Secouer l'identité... La mienne, pour affirmer que c'est bien ça qu'on veut. Parfois, on oublie... On ne parle pas souvent de cette paresse organique, pulsionnelle. Inhibition? Faute? Amstrong sur TSF : je crois que lui n'oubliait pas tant que ça. C'est ça aussi, cette tournure des choses, le sexe, d'abord le sexe, qui caractérise l'esclavage et son oppression de tous les instants : la peur d'être écrasé, anéanti, rien, une merde. Alors, si tu bandes quand même, là, tu commences peut-être à te rapprocher de l'insolent bastard, ce truc toujours en cavale, qui fuit le rattrapage. Le sexe, l'insolent solo. Un bastard nique la faute.

Pierre Babin

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