vendredi 12 mars 2010

Mille secousses

Un bon vin ce Mille secousses, découvert dans une Ecole de Perfectionnement de l'Education Nationale, en 1969, à l'occasion d'une fête.
Depuis, on essaie de maintenir un peu d'ivresse. On essaie aussi de se secouer le plus possible. Pas facile en temps de maintien de l'ordre, sécurité oblige, et d'immobilité imposée par des normes concentrationnaires pour empêcher toutes sortes de mixitées migratoires. Que rien ne bouge. C'est le mot d'ordre du parti de la mort. Rimbaud et Baudelaire en psychiatrie ou en tôle. Ça fait un bout de temps que ça dure. L'humanité a l'habitude. Faut croire que la haine du désir est aussi tenace que le désir lui même. Même chez ceux, vous le croyez? qui ont l'arrogance de passer pour les experts en désir : la bande-psy, le "peuple-psy", ainsi désigné par Sibony, fameux secoueur de cocotiers, à la joie de qui je lève mon verre de Mille Secousses.

Toute secousse est sexuelle. La saillie spirituelle, avoir de l'esprit, faire un bon mot, rire de faire rire, décolle l'amalgame identitaire. La secousse, les secousses, "mille e tre" comme Don Juan? décompose et sépare les strates identitaires de l'aglo dont nous faisons notre bois comme nous pouvons, collé à notre image composée. Pas grand chose qui résiste au Witz, invention secouée par les glissements et les déplacements du yiddish. Pas étonnant qu'on ait voulu les faire disparaitre : pour faire taire ce rire, et dans le cadavre figer la secousse. Vous en connaissez beaucoup des hommes politiques, capables de vous faire rire d'un bon mot? Ils n'ont qu'une idée en tête : vous coller dans un camp. C'est triste à mourir. C'est le parti de la mort.

Pierre Babin

mardi 9 mars 2010

Ambiance

La machine à laver la vaisselle ronronne. TSF Jazz fait défiler ses flux mous. Les enfants ont bien mangé. On a bien ri. Jusqu'ici : aucune insolence. C'est dur de mourir au printemps, chantait Brel. C'est dur d'être insolent toujours, et Bastard de surcroît. C'est jamais donné. Pas grand chose qui soit donné! Faut aller le chercher, l'arracher, le prendre, parfois de haute lutte. Pour ça que j'aime le rugby. Le sexe aussi. C'est pas toujours gagné. Faut déborder un peu... Secouer l'identité... La mienne, pour affirmer que c'est bien ça qu'on veut. Parfois, on oublie... On ne parle pas souvent de cette paresse organique, pulsionnelle. Inhibition? Faute? Amstrong sur TSF : je crois que lui n'oubliait pas tant que ça. C'est ça aussi, cette tournure des choses, le sexe, d'abord le sexe, qui caractérise l'esclavage et son oppression de tous les instants : la peur d'être écrasé, anéanti, rien, une merde. Alors, si tu bandes quand même, là, tu commences peut-être à te rapprocher de l'insolent bastard, ce truc toujours en cavale, qui fuit le rattrapage. Le sexe, l'insolent solo. Un bastard nique la faute.

Pierre Babin

vendredi 5 mars 2010

On se doit de dépasser l'école primaire où le mot colle à la chose

- SERVAGE - SEVRAGE : La permutation de l'être...
- Fraq el hyat morr oues'aib (La séparation est amère et dure) Mohammed El Anka

Eric Waroquet