Et ça pourrait être autre chose qu'une blessure, un coup ou une injure! Ça pourrait même une marque dans laquelle on se reconnaitrait; quelque chose d'autre qui nous ressemblerait. Qui dirait une part de notre ombre, de notre vérité... ( si ce mot n'est pas trop pompeux).
On a des souvenirs comme ça, que jamais rien ne pourra nous enlever. Ça peut contribuer à notre portrait, à notre filigrane secret. Oui, bien sûr, dans "filigrane", il y a "fil", comme dans "filiation... Alors tout ça serait donc cousu de fil blanc! C'est un peu comme ça, en effet. Alors, pour ne pas oublier cette couture, et comment ça a été cousu - ce qui constitue notre puits de pétrole inépuisable, merci Total!- cultivons notre symptôme.
Symptôme : ce qui nous est de plus familier, de plus solidement ancré, sorte de signature ou de code sensoriel, un mode de relation privilégié et unique avec l'objet, quelqu'il soit : nourriture, amour, éléments, langue étrangère, rythme, sonorités, couleurs, parfums... Le Baudelaire de chacun.
Symptôme : ce que de toutes part, et avec une insistance lassante, on a toujours voulu qu'on s'en débarrasse. Des insistances familiales, conjugales, religieuses, professionnelles, amoureuses, de toutes nature, contre une insistance à nous propre. It's my own disent les Anglais. Ce que tu ne peux pas faire autrement
Chope ton insistance à deux mains et cogne avec!
Pierre Babin
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